La baie du Mont St Michel

L'ENSABLEMENT DU MONT SAINT MICHEL

Durant cinq siècles, le fond de la baie est le théâtre d’une lutte incessante entre la mer et la terre. Les péripéties de ce combat se traduisent par des avancées et des reculs successifs du rivage. Les rochers du Mont-Saint-Michel, de Tombelaine et du Mont-Dol sont à plusieurs reprises tantôt des îles, tantôt en pleine terre.
En 1856, les ingénieurs de la société hollandaise Mosselman font un constat d’ordre physique: à chaque marée montante, des milliers de mètres cube d’alluvions sont déposés par la mer . Lors du reflux, le courant des rivières gonflées d’eau de mer a une telle violence que le formidable effet de chasse d’eau balaie tous les sédiments fraîchement déposés vers le large. Les ingénieurs tirent des conclusions évidentes, analogues à celles de Vauban cent cinquante ans plus tôt : " il faut réduire au maximum les effets de turbulence; pour cela dérouter les rivières, les canaliser, créer des digues".
Les résultats furent immédiats. Désormais les sédiments peuvent se déposer en toute quiétude, s’accumuler marée après marée, sans crainte d’auto-nettoyage ; bientôt une végétation spéciale fixera les sols. Leur niveau monte...
L’ensablement se poursuit inexorablement. Le Mont est encerclé par un gigantesque carcan d’espace vert qui prolifère. Le site est menacé. Le spectacle du Mont entouré par la mer est de plus en plus rare.
D’après Gérard Guillier

Ce sable de couleur grise est fin voir un peu trop, mélangé à la vase. On surnomme ce mélange "LA TANGUE". Les jours de brouillard elle constitue un grand danger pour l’homme. Au XX siècle plus d’une trentaine de marcheurs disparaissent dans cette maudite tangue... Et en 1997, 80 déplacements de la sécurité civile ont été enregistrés de personnes en difficultés.

LE PATRIMOINE ET L'ENVIRONNEMENT